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Le Fleuron, vaisseau de 64 canons, fut construit d'après les
plans du constructeur naval Blaise Ollivier, qui dirigea et supervisa ce
chantier à Brest entre 1729 et 1732 avec son père, Joseph, également
constructeur naval. Le Fleuron constitue un excellent exemple de l’école
d’architecture navale française du début du 18ème siècle, avant qu’elle
ne soit influencée par les écoles britannique et néerlandaise. Ce navire
reste l’un des meilleurs de la Marine de Louis XV, ainsi ce témoignage
relevé parmi d'autres : « tous ceux qui ont navigué sur Le Fleuron ou
qui l'ont vu naviguer le regardent comme un vaisseau parfait». Il fut la
plupart du temps apprécié comme le vaisseau le plus rapide de
l’escouade.
Le Fleuron servira la Marine Française jusqu'en 1745, date où il
brûla dans la rade de Brest. Il aura ainsi participé à plusieurs
différentes missions, notamment, en Amérique du Nord, en Guinée,
et trois fois en Mer Baltique.
Le Fleuron mesurait 145 pieds 8 pouces (47,20m) de long, 39
pieds 4 pouces (12,73m) de large et 18 pieds 2 pouces (5,88m) du creux.
En temps de paix, il était armé de 60 canons : 24 canons en fer de 24
livres sur le premier pont, 26 canons en fer de 12 livres sur le
deuxième pont et 10 canons en fer de 6 livres sur les deux gaillards,
d’avant et d’arrière. Comme l’armement changea au fil du temps, il est
légèrement différent sur mon modèle. L’équipage du navire pouvait
compter entre 450 et 500 hommes, selon les opérations.
Sur la base des decriptions et plans originaux de Blaise
Ollivier, Jean Boudriot et Gérard Delacroix ont créé une monographie
exceptionnelle :
"Vaisseau de 64 canons LE FLEURON de Blaise Ollivier, 1729, COLLECTION
ARCHEOLOGIE NAVALE FRANCAISE, EDITIONS OMEGA".
J'ai utilisé cette monographie pour la fabrication de ce modèle réduit.
Les pages suivante décrit le modèle en général ainsi que les
détails de la construction illustré par des photos. Suivez le lien
"Le Fleuron, Maquette"
pour continuer.
L'Amarante, corvette de 12 canons, a été construite à Brest en 1747 ,
dernière d'une série de trois (La Palme puis L'Anémone). Les plans ont
été établis par Joseph-Louis Ollivier, alors âgé de 15 ans au moment de
la construction de La Palme, en 1744. Il a vraisemblablement été aidé
par son père, Blaise Ollivier, constructeur naval déjà reconnu,
puisqu’il avait avec d’autres, réalisé les plans du Fleuron. La
définition d'une corvette s’est imposée au milieu du 18e siècle, comme
"voilier rapide avec moins de 20 canons " ; les corvettes remplaceront
finalement les frégates légères.
L'Amarante a été achevée en décembre 1747. En mars 1748, elle prend le
corsaire anglais « Prince of Wales ». Entre juillet et novembre 1751,
L'Amarante participe à une expédition scientifique au large des côtes
d’Espagne et du Portugal. En juin 1757, elle part de Rochefort avec
quatre frégates et une autre corvette pour escorter un convoi vers
Brest. En 1758, elle effectue également un service de convoi. En
octobre 1759, elle quitte Dunkerque avec cinq frégates et 1200 hommes
pour une tentative de débarquement prévu en Irlande. C’est à cette
occasion que L'Amarante terminera sa carrière, naufragée prés de
Saint-Malo en Février 1760.
L'Amarante présentait une longueur de 84 pieds 6 pouces (27,44 m), une
largeur de 22 pieds (7,15 m) et un creux de 10 pieds 1 pouce (3,27 m).
Le déplacement en charge était de 232 tonneaux. L'armement se composait
de douze canons de fer de 4-livre. Les dessins des décorations du navire
sont de Caffiery.
En utilisant des plans originaux et différentes descriptions
contemporaines, Gérard Delacroix a conçu une excellente monographie : «L'Amarante,
la Corvette des 12 canons, du constructeur Joseph-Louis Ollivier, 1747,
Éditions Gérard Delacroix».
C’est donc cette monographie que j'ai utilisée comme base pour la
construction de ma maquette.
Les pages suivantes décrivent l’ensemble du modèle, ainsi que quelques
détails de la construction, illustrés par des photos. Pour continuer,
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Maquette".
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Les corvettes de la classe TRITON avaient une coque en acier tandis que la superstructure était en aluminium. Ils avaient une longueur totale de 76,1 mètres, une largeur de 9,6 mètres, un tirant d'eau de 2,5 mètres et, totalement équipé, un déplacement de 875,8 tonnes. La superstructure se composait du rouf, du pont d’embarcation, du pont de navigation et du pont de contrôle de tirs. Les navires étaient alimentés par deux moteurs Ansaldo-Fiat qui, combinés, pouvaient fournir un maximum de 4.330 puissance au frein, et donnait une vitesse maximale de 20-21 nœuds selon les conditions. L'équipage était composé d'environ 110 hommes, dont 10 officiers.
Durant la majorité de leur service, l'armement des corvettes consistait
en un canon de 40 mm et de deux canons de 76 mm, les deux pouvant être
utilisés contre les cibles aériennes ou maritimes. Concernant la lutte
anti-sous-marine, les navires étaient équipés de deux lanceurs
« hérisson » envoyant des chapelets de petites grenades, de quatre
« k-guns » catapultant des grenades à une certaine distance du navire et
une rampe placée à l’arrière du navire faisant tomber à l’eau des
grenades.
Au cours des plus de 20 années où les corvettes furent actives dans la
marine danoise, leurs tâches étaient diverses et comprenaient, entre
autres, l'application de la souveraineté et la collecte de
renseignements en mer Baltique et l'inspection des pêches en mer du Nord
et dans l'Atlantique du Nord. En temps de guerre, les navires devaient
principalement protéger les autres navires contre les attaques aériennes
et sous-marines.
Sources:
Flådens Skibe og Fartøjer 1945-1995, Gunnar Olsen et Svenn Storgaard,
Marinehistoriske Skrifter
Korvetterne af TRITON-klassen, Tom Wismann, Steel & Stone Publishing
Les pages suivantes décrivent l’ensemble du modèle, ainsi que quelques
détails de la construction, illustrés par des photos. Pour continuer,
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Maquette".
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En tant que navire d’escorte pendant la guerre, l’armement de la frégate était surtout destiné à la lutte anti sous-marine et anti-aérienne. En tant que HMCS ANNAN, elle a engagé et coulé le sousmarin allemand U.1006 au sud des îles Féroé en 1944, portant secours à 46 survivants. Sous pavillon danois, la frégate NIELS EBBESEN servit principalement comme navire d’entrainement pour cadets et stagiaires. Son armement changea donc considérablement au fil des années afin de s'adapter, d’une part, aux objectifs de formation et d’entrainement, et d'autre part, à l’évolution des développements internationaux, notamment l'escalade de la guerre froide.
Tout en étant un navire d’entrainement, le NIELS EBBESEN fut également un vaisseau d’active dans la Marine Danoise, prenant part aux déploiements opérationnels. La frégate fut notamment utilisée comme navire de protection pour les activités de pêche dans la Mer du Nord, et au large du Groenland et des îles Féroé. Durant l’une de ces opérations, le vaisseau intercepta et saisit le chalutier écossais “Red Crusader” pour pêche illégale. Un incident qui se termina devant la Cour internationale de Justice de La Haye.
Durant son service, NIELS EBBESEN visita de nombreux pays et régions,
dont les Açores, Madère, les Bermudes, et les USA.
Un
rapport général décrit les qualités du navire en ces mots: “Un vaisseau
qui navigue dans des vents de force 11 sur l’échelle de Beaufort avec de
bons mouvements et une perte de vitesse modeste (tant que ne se
dirigeant pas directement de front, situation provoquant un tangage
important). Bonne manœuvrabilité grâce aux deux hélices et une
excellente puissance motorisée; peu de qualités de pilotage en poupe et
dérive légère même sous des vents modérés. Navigue correctement en mer
glacée, mais la glace trop épaisse doit être évitée à cause de leur
panneaux d'acier fins.”
Lorsque les frégates de la classe River furent construites, les lieux de vie pour l’équipage étaient de bon niveau. Cependant, vingt ans plus tard, on pouvait se demander si dormir dans des hamacs (rangés le jour) et manger dans le même mess était confortable et adéquat.
NIELS
EBBESEN fut "décommissionné" de la Marine Danoise en 1963.
Sources
Flådens Skibe og Fartøjer 1945-1995, Gunnar Olsen og Svenn Storgaard,
Marinehistoriske Skrifter
Fregatterne HOLGER DANSKE & NIELS EBBESEN, Tom
Wismann, Steel & Stone Publishing
River-class Frigates and the Battle of the
Atlantic, Brian Lavery, National Maritme Museum
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(L'Étalon de Mer de Glendalough)
À la
fin des années 1950, il a été établi qu’un barrage dans le fjord de
Roskilde datait de la fin de l’ère viking (fin du XIe siècle). Lors des
fouilles de 1962, pas moins de cinq navires ont été découverts et nommés
les navires de Skuldelev, d’après le lieu où ils ont été trouvés. Cette
barrière faisait partie d’un dispositif de protection pour la ville de
Roskilde, un important centre commercial et siège royal.
Les
fouilles, particulièrement complexes, ainsi que la conservation des cinq
épaves, ont été menées avec des méthodes innovantes. Par la suite, ces
épaves ont été exposées dans un nouveau musée : le Musée des Navires
Vikings de Roskilde.
La
plus grande épave, appelée Skuldelev 2, était un navire de guerre.
L’analyse du bois a révélé qu’il avait été construit dans la région de
Dublin, en Irlande, vers 1042. Les Vikings s’étaient installés en
Irlande dès une époque précoce et avaient fondé plusieurs villes
fortifiées le long de la côte irlandaise. Comme tous les bateaux de
l’époque viking, le navire était construit selon la technique du bordé à
clin, principalement en chêne. Il mesurait 30 mètres de long, 3,8 mètres
de large, avec un tirant d’eau de 0,9 mètre et un déplacement d’environ
25 tonnes une fois entièrement équipé. Il pouvait être propulsé soit par
60 rames, soit par une voile carrée de 120 m², tissée en laine ou en
lin. La vitesse moyenne était d’environ 5 à 6 nœuds à la rame, mais
pouvait atteindre 11 nœuds ou plus dans des conditions de vent
favorables à la voile. L’équipage se composait de 60 à 80 guerriers.
La
construction d’un bateau tel que Skuldelev 2 nécessitait environ 50 000
heures-personnes de travail, environ 350 m³ de bois brut, ainsi que 130
tonnes de bois brûlées pour produire du charbon nécessaire à la
fabrication de 450 à 500 kg de fer à partir de 3 tonnes de minerai de
fer. Il fallait également environ 18 m³ de bois de pin pour la
production de goudron, du liber extrait de 4 500 mètres de branches de
tilleul pour les cordages, ainsi que 200 kg de lin ou de laine pour la
voile.
En
2004, le Musée des Navires Vikings a lancé la reconstruction de
Skuldelev 2, baptisant le nouveau navire « Havhingsten fra Glendalough »
(L’Étalon de Mer de Glendalough). Glendalough fait référence à une
vallée située dans les montagnes de Wicklow, au sud de Dublin, où, à
l’époque viking, les forêts fournissaient le bois utilisé pour la
construction de maisons et de navires dans la région de Dublin. L’Étalon
de Mer a été construit en respectant les matériaux, les outils et les
techniques de travail correspondant à ceux du XIe siècle.
Lorsque je fais référence à « Skuldelev 2 » dans ce qui suit, il s’agit
d’informations basées sur la découverte archéologique, tandis que les
références à « Havhingsten » concernent le navire reconstruit.
Source: The
Viking Ship Museum, Roskilde
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