Le
Havhingsten possède une coque à clins, longue, étroite et flexible,
caractéristique des drakkars vikings. Cette conception lui conférait
à la fois une excellente navigabilité, un faible poids et une grande
vitesse.
À
l’origine, la coque était construite en chêne et en frêne. Pour mon
modèle, j’ai utilisé du poirier et du mélèze, dont les veines denses
conviennent mieux au travail de maquette.
La
quille, la carlingue, l’étrave et l’étambot, ainsi que les planches
latérales, les gouttières (boiseries courant sur toute la longueur du
navire pour renforcer sa structure) et les membrures, reliées
horizontalement et verticalement, forment une coque à la fois solide et
flexible.
Les
planches latérales superposées du Havhingsten étaient maintenues
ensemble par 8 000 clous en fer, représentant un poids total de 450 kg.
Les interstices étaient calfeutrés avec de la laine de mouton et du
goudron.
La
galerie de photos illustre les différentes étapes de la construction de
la coque.
Comme
toutes les boiseries non peintes étaient à l’origine goudronnées, je les
ai traitées avec un produit à base d’eau pour leur donner une couleur
plus foncée. À l’époque, 600 litres de goudron avaient été utilisés pour
le Havhingsten.
La
partie supérieure de la coque et la voile sont peintes dans les mêmes
couleurs que celles du Havhingsten du Musée des Navires Vikings,
elles-mêmes inspirées des couleurs utilisées dans la Tapisserie de
Bayeux.